Cafés-concerts, Music-halls et Cabarets à Paris en 1914
Music-halls. — Folies-Bergère, rue Richer, 32, local à la mode, public élégant mais très mélangé, surtout au promenoir (fauteuils, 4 à 10 fr. ; promenoir, 3 fr.) ; Théâtre Marigny, avenue Marigny (Champs-Elysées), en été, avec jardin (fauteuils, 4 à 12 fr. ; promenoir, 3 fr. ; en hiver, on y joue des comédies) ; Olympia, boulevard des Capucines, 26 (fauteuils, 4 à 10 fr. ; promenoir, 3 fr.) ; Moulin-Rouge, place Blanche (fauteuils, 5 à 10 fr. ; promenoir, 2 fr.) ; Alhambra, rue de Malte, 50, près de l'avenue de la République (genre anglais ; fauteuils, 3 fr. 30 et 4 fr. 40 ; promenoir, 2 fr. 20).
Cafés-concerts. — Les plus fréquentés, en été, sont aux Champs-Elysées : à gauche, le Jardin de Paris (entrée, 5 fr.) ; à droite, le Café-Concert des Ambassadeurs (1 fr. 50 à 5 fr.) et l'Alcazar d'Eté (promenoir, 2 fr.), tous deux avec restaurant de 1er ordre. — En hiver, quelques-uns aussi en été : la Scala, boulevard de Strasbourg, 13, avec salle à ciel ouvert en été (revues ; fauteuils, 2 fr. 20 à 7 fr. 70 ; promenoir, 2 fr.) ; la Cigale, boulevard de Rochechouart, 120 (revues ; fauteuils, 2 à 10 fr. ; promenoir, 2 fr.) ; Concert Mayol, rue de l'Echiquier, 10, en face de la rue Mazagran (fauteuils, 3 fr. 50 à 8 fr.) ; l'Eldorado, boulevard de Strasbourg, 4 (fauteuils, 2 à 3 fr. ; promenoir, 1 fr.) ; Ba-ta-clan, boulevard Voltaire, 50 (1 à 5 fr.) ; la Gaîté-Rochechouart, boulevard de Rochechouart, 15 ; le Petit-Casino, boulevard Montmartre, 12 (1 fr. 50 et 1 fr., avec une consommation).
Cabarets artistiques. — L'origine de ces curieux établissements remonte au cabaret du Chat-Noir, fondé en 1881 par Rodolphe Salis, et qui n'existe plus. Depuis, ils ont perdu de leur cachet artistique ; ils n'en sont pas moins très fréquentés par les étrangers. La plupart sont à Montmartre. — Les plus importants sont : le cabaret des Quat’z-Arts, boulevard de Clichy, 62 (fauteuils, 3 fr.) ; le cabaret de la Lune-Rousse, boulevard de Clichy, 36 (3 fr. 25) ; le Moulin de la Chanson, boulevard de Clichy, 43 (3 fr.) ; la Pie qui chante, rue Montmartre, 159 (3 fr.) ; le Chat-Noir, boulevard de Clichy, 68 ; le cabaret Aristide-Bruant, boulevard de Rochechouart, 84 ; le Grillon, boulevard Saint-Michel, 43, et le cabaret des Noctambules, rue Champollion, 7 (Quartier Latin), fréquentés par les étudiants. — Puis, au dernier rang, les cabarets illusionnistes : cabaret de l’Enfer et cabaret du Ciel, boulevard de Clichy, 53 ; cabaret du Néant, boulevard de Clichy, 34.
(Baedeker, Paris et ses environs, 1914)